S’organiser pour jouer et répéter en groupe

Ça y est, tu t’es enfin décidé à sortir de ta chambre pour jouer en groupe avec des amis ou de futurs amis. Tu as raison d’être enthousiaste ! D’abord, parce que ça aide à  progresser mais surtout parce que c’est très fun. L’aspect ludique n’empêche pas de devoir s’organiser un minimum. D’abord il faudra t’y faire, vous êtes plusieurs (le principe du groupe). Dans le meilleur des cas, vous vous serez bien trouvés, et ça roulera tout seul. Le grand amour quoi. Au pire, des baguettes de batterie voleront et des portes claqueront. Entre deux, il y a la conciliation. Dans tous les cas, mieux vaut s’assurer que vous « matchez » : orientation musicale, objectifs (jouer pour s’amuser ou faire Bercy ?), attentes envers les autres (niveau, disponibilités)… mais encore ?

Voici quelques tips pour bien démarrer avec ton groupe.

• Trouvez les meilleurs moyens de communiquer 
  De la réunion dans un bistro au groupe privé Facebook, tout est possible, et fonction de la proximité, de la fréquence à laquelle vous aurez besoin d’échanger… Le plus important étant de prévoir des moyens et des moments spécialement consacrés à vos échanges. Autant que la musique elle-même, la discussion, c’est le ciment du groupe…

• Listez, choisissez les titres à bosser, les dates vos répétitions.
  Doodle est un outil très pratique pour choisir ensemble les dates de prochaines répétitions.
  Pour ce qui est de sélectionner les titres à jouer (reprises), n’hésitez pas d’abord à lister et à présenter vos idées, à les défendre, et à prendre en compte celles des autres membres. Si le choix et la priorisation sont difficiles, le vote est certainement ce qu’il y a de plus efficace et de plus équitable. Vous pouvez par exemple chacun proposer une liste de titres à jouer. Chaque membre du groupe votera ensuite pour le titre proposé par un autre membre.

• Pour des reprises : Définissez les arrangements, répartissez les parties
  Savoir quel rôle on doit jouer, c’est primordial. Ça permet de bosser chez soi, et d’être efficace au moment de la répet’.
  N’hésitez pas à décomposer toutes les parties, les instruments de la version que vous voulez reprendre en y ajouter votre petite touche personnelle.
  De là, vous pouvez même représenter graphiquement la structure, y placer les interventions de chacun, etc.

• Pour vos compos : Accordez-vous sur une méthode de travail
  Seul, il y a déjà beaucoup de façons de composer, alors imagine à plusieurs. Comme point de départ, posez-vous ensemble la question : « Qui est plus apte / inspiré par tel instrument ? ».
  Si chacun a déjà son instrument, la réponse sera immédiate. Sinon, ça peut vous aider à répartir le « travail ». De là, si vous composez chez vous, vous pouvez plancher chacun sur votre partie. Pour ensuite, partager le résultat avec le reste du groupe et développer les autres instruments en apportant votre vision du morceau. Si rien ne vient, il est possible de travailler ensemble sur le 1er Riff, ou la première mélodie. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode. Seulement en fonction du contexte, des personnes, certaines choses fonctionnent mieux, d’autre moins bien. En tous cas, lorsque vous exposez vos idées aux autres membre du groupe, acceptez les critiques, ne vous vous montrez pas trop rigide lorsqu’il s’agit d’y apporter des changements. Enfin, parce que la musique est faite pour être écoutée par le plus grand nombre, n’hésitez pas à demander des avis à l’extérieur du groupe.

• Assurez-vous que tout le monde est en phase sur ces différents choix / règles mises en place.
  Un groupe ne peut fonctionner que si tout le monde accepte son fonctionnement.
  Vous formez un groupe pour jouer ensemble, alors les règles doivent être les mêmes pour tous, et les décisions prises ensembles.
  Ça n’empêche pas qu’il puisse y avoir un leader dans le groupe, qui organise, anime les discussions, et aide à trancher les décisions difficiles.
  Mais dans un groupe homogène, tout le monde devrait être en mesure de donner son avis, avec la même influence.Si tu n’es pas prêt à faire ces compromis, à accepter la critique dans le groupe, ou à faire de la musique qui n’est pas exclusivement issue de tes idées, tout n’est pas perdu. Tu peux toujours jouer seul, c’est très bien aussi ! 🙂

D’autres conseils, des bonnes pratiques à partagez ? On attend tes remarques dans l’espace « commentaires » ci-dessous.