L’évènement est important pour un si petit lieu, mais la salle est loin, très loin d’être comble. Nous devions être entre 70 et 80 spectateurs, pour une salle qui aurait pu facilement en contenir 200 à 250.
Une bonne quinzaine de personnes dans le public portent des tee-shirt et des blousons KISS. Eux, sont sûrement là pour Pretty Boy Floyd. J’ai tapé la causette avec certains d’entre eux, beaucoup étaient de gros fans, quelques autres étaient là pour les L.A. Guns (qui me semblent pourtant être beaucoup plus populaire).
Première partie (1/2) : Sleekstain
Les premières notes sont jouées par Sleekstain, un groupe de jeunes genèvois largement inspirés par les groupes de Sleaze Rock (Guns ‘n Roses, L.A. Guns…). Tout y était, du son au style vestimentaire : guitares gibson, amplis Marshall, bottes, bandanas. Le style du soliste m’a un peu laissé pantois (avait-il volé son pantalon à un zèbre ?) . On ne retiendra pas une prouesse technique, mais les morceaux tiennent la route sont bien calés et crédibles dans leur genre. J’ai passé un bon moment devant ce groupe, et suis reparti avec leur 4 titres pour l’écouter plus posément.
Si vous souhaitez les découvrir et écouter leurs titres, c’est part ici : http://www.myspace.com/sleekstain
Première partie (2/2): VenRez
VenRez est un groupe de Los Angeles que je classerais dans le Stoner.
Je ne sais pas si c’est le genre de musique qui ne correspondait pas aux attentes, ou si le temps paraissait long aux spectateurs impatients de voir les Pretty Boy Floyd ou des L.A. Guns (un peu des deux sûrement), mais le courant n’est pas passé, du tout… Personnellement, j’ai trouvé ça plutôt sympa pour deux ou trois morceaux, mais j’ai trouvé que la prestation manquait cruellement de rythme et de show (les chansons se suivaient un peu comme sur un disque… sans rebondissement). Je retiendrai en tous cas le jeu de scène pour le moins étrange du chanteur.
C’est alors que le chanteur demande : « Vous voulez voir Pretty Boy Floyd & L.A. Guns ? ». Une partie du public répond en coeur « Oui ! ». Il m’a paru un peu vexé par le contraste de la réponse avec le froid qui règne quand ils jouent…, mais voilà il y a des questions qu’il faut éviter dans certaines circonstances. Le public présent ce soir là n’était pas là pour les premières parties, mais pour L.A. Guns & Pretty Boy Floyd !
J’ai réécouté VenRez quelques jours plutôt tard, et j’ai retrouvé les deux morceaux qui me paraissaient sortir du lot : le slow Rock « river of wine » et aussi « Torque », très stoner.
Bref, disons que ce 8 décembre, ils étaient là devant un public qui ne les attendait pas…, mais qu’eux auraient du s’y attendre vu la scène Hard Rock qui les entourait…
Pretty Boy Floyd
Je ne connaissais pas bien le groupe avant le concert. J’avais juste écouté quelqu’uns de leurs titres énergiques et pu voir 2 ou 3 photos de leurs têtes chevelues, grimées au rouge à lèvres. Pretty Boy Floyd avait son public ce soir. Les 4 membres sont arrivés en trombe sur scène, le chanteur se jettant littéralement dans les bras du public.
Je n’ai pas pu noter la setlist complète, mais on a eu droit entre autre à : Leather Boyz with electric toyz, Toast of the town, I wanna be with you, 48 hours, et Rock ‘n Roll (is Gonna set the night on fire). Sans aucune relâche, leur chanteur, nommé Steve « Sex » Summer enchaîne leurs titres aussi vite qu’il descend la bouteille de Vodka qu’il prend avec lui sur scène. Il passera même sa bouteille au public, et ouvrira quelques bières en inondant la scène d’alcool. Lorsqu’il s’adresse au public, il ne fait clairement pas d’effort de prononciation, mais on le comprend un peu… du moins lorsqu’il utilise les mots « Fuckin' », « Yaaaehhh… » …
Le tableau est dressé, c’est aussi glam que vulgaire, bourré, et drôle.
Leur guitariste, Kristy Majors lui, restera caché derrière sa Les Paul à claquer des PowerChords dans tous les sens, et restera discret tout au long du concert, laissant la place au chanteur qui joue avec le public et court le long de la petite scène pour faire chanter le public (et pour retrouver sa bouteille perdue).
Une bonne moitié du public connait tous les titres par coeur et vu l’ambiance j’ai eu du mal à croire que nous étions si peu nombreux. Même si je ne suis pas un grand fan du style du Glam Rock, j’étais complètement dedans, transporté par l’ambiance de feu qu’a installé le groupe. J’étais prêt pour L.A. Guns !
L.A. Guns
Les L.A. Guns ont 2 formations différentes. L’une avec leur chanteur original (Phil Lewis, l’autre avec Tracii Guns). Amoureux de la guitare, c’est forcément la formation de Tracii Guns que je voulais voir… et c’est bien celle là qui passait à Wattrelos ce 8 décembre dernier.
Impatient de voir Tracii Guns (le guitariste fondateur du groupe, mais aussi des Guns ‘n roses) de près, … de très près, j’ai profité de la soif des spectateurs qui s’étaient égosillés sur Pretty Boy Floyd, tous partis faire le plein de Stella, pour me mettre au tout premier rang .J’étais si prêt que j’aurais pu changer les effets sur son pédalier (Line 6 FBV, relié à un POD X3).
Une bande sonore démarre et nous fait comprendre que le groupe arrivera très vite.
Et c’est un vrai boulet de canon qui arrive sur scène… et qui démarre très fort !
[Pause… Ralenti] Tracii Guns monte sur scène attrape la guitare qu’on lui tend, se dirige vers moi et me chope dans ses bras pour me secouer comme un cocotier en me criant dans les oreilles : « How are you doing ?!! »
[Lecture…] « Mais qu’est ce qui vient de m’arriver là ?!! »
Les lumières explosent (en même temps que mes oreilles), dans un « Electric Gipsy » furieux, bourré d’harmoniques sifflées et de coups de vibrato.
Tracii Guns ne ménage pas son instrument.
En 3 chansons, il aura cassé une corde et perdu la tige du floyd de la guitare qu’il avait eu en remplacement 🙂
Jizzy Pearl a un timbre de voix un peu différent de celui de Phil Lewis, un peu plus sombre. Certains diront le chanteur des L.A. Guns c’est Phil, et pas Jizzy, patati patata… mais personnellement, je trouve que la formation avec ce nouveau chanteur assure vraiment et que la voix colle très bien au style.
C’est juste un peu différent dans la voix comme dans la gestuelle.
Si Jizzy Pearl était blond, on pourrai presque le prendre pour Billy Idol.
On aura aussi pu remarquer la belle performance du batteur, Chad Stewart, qui a fait un doublé d’ailleurs car il aura aussi joué pour Pretty Boy Floyd !
A la basse, ce n’est pas Jeremy Guns que l’on aura vu ce soir, mais Danny Nordhal (bassiste des Faster Pussycats).
Le concert se terminera aux alentours de 0H00, après plus d’une dizaine de titres énormissimes passant par un ballad of Jayne, No Mercy, Sex Action, et surtout un Over the edge démentiel. Aucun temps mort…
Le public présent ce soir là a donc eu droit à plus de 3 heures de Hard Rock principalement, dont beaucoup de très bon !
à Wattrelot???meeeerde et j'ai raté ça…
@ bientôt.
Ouep, mais on parle peut-être pas de la même ville ? (Le nom de la ville dont je parle se termine par un "s").
Si c'est bien près de Wattrelos que tu vis, jette un oeil de temps en temps sur le programme de la Boîte à Musique, ils ont des affiches vraiment sympas parfois, et la salle est intimiste à souhait !
A la MJC de Croix aussi il y a de bonnes choses (j'ai manqué Bob Brozman il y a quelques semaines, c'était archi-complet… tu m'étonnes Bob Brozman dans une salle de moins de 150 personnes !).