Concert de "The Animals and friends"

Bonjour,

Avec un peu de retard, je vous partage mes impressions du concert de « The Animals and Friends » qui a eu lieu le 13 Février dernier à Wattrelos.

… The animals ? Ça ne vous dit rien ?!
Vous êtes peut-être « trop jeune » pour connaître ce groupe ?
Impossible en tous cas que vous n’ayez jamais entendu leurs titres phares, qui ont probablement fait tombé votre mère (ou votre grand-mère) dans les pommes, en plein moment d’hystérie.
Oui, on parle bien là d’un groupe mondialement connu, au coude à coude dans les charts avec Beatles et des rolling stones dans leur grande époque, notamment grâce à leur titre « The house of the rising sun » (reprise de Algernon Alexander aussi reprise par Josh White – les Animals ne font pas que la reprendre, mais la transforment en véritable hymne pop rock anglaise des 60’s). Ca ne vous dit toujours rien ? Bon… je vais vous rafraîchir la mémoire autrement (j’aurais aimé ne pas citer ce nom sur mon blog, mais puisqu’il le faut….). La version des Animals de The house of the rising sun a également été reprise par Johnny Hallyday, renommant le titre « Les portes du pénitencier ».

Assez de blabla, venons en au concert.
Pour être franc, avant de m’y rendre, j’étais partagé entre l’appréhension et l’excitation (attention, pas la même excitation que votre grand-mère il y a 40 ans !).

Je m’étais renseigné sur le groupe et son histoire. Aïe… déjà j’apprends les nombreuses séparations et re-formations du groupe dont les membres partent un à un. Au moins, John Steel, le batteur est toujours là. Je me dis qu’avec un peu de chance, il restera au moins un peu de l’esprit du groupe de l’époque. Mais après tout, à 7€ l’entrée, je ne risque pas grand chose, et j’y vais avec beaucoup d’enthousiasme malgré tout ce que j’ai pu lire sur Wikipedia car j’ai écouté pas mal de leurs vieux albums les semaines précédentes, et je trouve que ça balance comme il faut.

Le concert:
1ère partie: Baton RougeUn groupe Français, de Rock ‘n roll, qui a interprété des titres des « Pirates » en l’honneur de du guitariste Mick Green, décédé il y a un peu plus d’un mois (11/01/2010), dont ils étaient fans. On a également eu droit à quelques compos sympas, dont une qui s’appelle « Ugly like a dog » (ou la sombre histoire d’un mec dont la femme est aussi moche qu’un chien, mais qui s’en accommode). A écouter. Dans le genre, c’est pas mal du tout.

Le plat de résistance: The animals and friends
Le groupe entre sur scène. Chacun prends sa place: John Steel s’installe à la batterie avec le sourire, Johnny « Guitar » Williamson à la guitare, Mick Gallagher (leur clavier de 1965 au départ d’Alan Price !! wouhaa), et le chanteur, pieds nus sur scène, Pete Barton.

Ne connaissant pas les titres de chaque chanson, je ne saurais pas vous donner la setlist complète, mais dans l’ensemble, j’ai eu l’impression d’écouter un Best of, avec entre autre, un « We’ve gotta get out of this place » magistral et un « Don’t let me misunderstood » énorme (version revisitée en 2000). On a également pu profiter d’un superbe « Susy Q ». Mais que vient faire ici cette reprise de Creedence ClearWater ? (très bonne soit-dit en passant)
Après quelques recherches, j’ai lu que Johnny « Guitar » Williamson et Pete Barton étaient ensemble dans un groupe appelé Creedence Revived (à ne pas confondre avec Creedence Clearwater Revival, le groupe original !), groupe de reprises de Creedence très convainquant. On a eu droit également a quelques annecdotes sur l’histoire du groupe, contées par John Steel.

Le concert se « termine » on est nombreux à être complètement sous le charme du jeu de chacun des membres du groupe et l’ambience générale (nostalgique ?). Evidemment, le groupe remonte sur scène pour un dernière morceau que tout le monde attendait: The house of the rising sun. Et v’lan ! Un gros frisson qui envahit la salle.
La voix hyper saturée de Pete Barton sur ce morceau est juste hallucinante, et chaque musicien en remet une couche: Mick Gallagher nous en met plein la vue avec son solo de clavier, Johnny « Guitar » fait chanter à sa Stratocaster avec un léger air de Santana (impression toute personnelle, mais semble-t-il partagée avec certains de mes amis présents au concert), le tout rythmé par John Steel, qui a l’air toujours aussi heureux de jouer ce morceau depuis 45 ans.

En conclusion, je dirai simplement que derrière leurs airs de « papys », se cachent des dinosaures de la pop-rock anglaise, qui savent vraiment ce qu’ils font et qui pourraient donner des cours à pas mal de jeunes. Ils tiennent encore carrément la route et pour un moment encore je pense.

Voilà, j’ai donc découvert The Animals, 46 ans après leur apogée (ou du moins une partie du groupe de ces années). Mais la relève prise par Johnny « Guitar » Williamson à la gratte et Pete Barton au chant ne dénote pas du tout. La voix saturée du chanteur et les sonoritées de la guitare de Williamson donnent une nouvelle dimension plus moderne aux chansons.

Mon seul regret aura finalement été de ne pas avoir tenté d’approcher le groupe après le concert (pendant le concert ça aurait été difficile, j’étais déjà au 2ème rang), car ils avaient l’air très accessibles et sympathiques.

Quelques photos prises au concert:

John Steel (batterie)	Pete Barton (Basse & Chant)
Mick Gallagher (Clavier)	Johnny « Guitar » Williamson (Guitare & 2nd chant)

Une vidéo de « The animals and Friends », trouvée sur Youtube (The Rock & Blues Custom Show ’07)